
Chaque année, un nombre impressionnant de compatriotes s’exilent au Canada et en particulier au Québec (là où ça parle français, enfin presque :) ). Que vous veniez pour y vivre ou pour les vacances, glisser votre voile dans un coin de la valise n’est peut être pas une mauvaise idée, surtout si c’est la petite Ibex 3 !
Bon certes, avec -30 degrés l’hiver les conditions ne sont pas au top toute l’année, mais les possibilités de vols sont nombreuses et je vais me concentrer ici sur le Québec et la région autour de Montréal en particulier.
La législation
Tout d’abord il faut savoir que les règles sont plus strictes ici qu’en France. On ne peut pas voler sans Brevet de Pilote et sans une licence canadienne.
En tant que pilote Français il vous faut une carte IPPI (équivalence internationale) à demander à la FFVL qui vous donnera le niveau 4 si vous avez le Brevet de Pilote, et le niveau 5 si vous avez le Brevet de Pilote Confirmé. Suivre ce lien pour avoir une carte IPPI.
Une fois votre sésame en main, il vous faudra la licence canadienne. Remplissez ce formulaire (40$) si vous êtes en vacances pour moins de 2 mois et celui-ci si vous êtes résidant (150$/an) en joignant une copie de la carte IPPI. A savoir : que votre carte IPPI soit de niveau 4 ou 5, vous aurez un niveau équivalent de 3 ici. En effet, pour avoir le niveau 4 ou 5 au Canada, il faut passer l’examen HAGAR qui concerne la réglementation aérienne en général.
Armé de votre licence, vous êtes presque prêt à voler ; il ne reste plus qu’à contacter le club local pour vérifier les conditions de vol (la plupart du temps il faudra payer le club même pour 1 journée de vol, contrairement à chez nous).
Voler près de Montréal
Une envie de faire du gonflage ? Aucun problème dans les grands parcs de la ville.
Envie de voler pour de vrai ? Préparez le porte-monnaie !
Le site de vol principal (et le meilleur selon moi) se situe au Mont Yamaska. Il y a plusieurs décollages et donc la possibilité de décoller dans n’importe quelle orientation. De plus, pas/peu de zones aériennes contraignantes et cela en fait le meilleur spot de cross du Québec, tout simplement.
Si vous voulez battre le record actuel de 162 km, il vous faudra vous inscrire dans l’un des deux clubs : DVL ou Club de Vol Libre de Yamaska. Les tarifs sont entre 350 et 400 dollars à l’année, ou à 20$ par jour pour les visiteurs chez CVLY par exemple. Plus d’infos et contacts ici.
Les clubs possèdent les terrains (atterrissages notamment) et c’est ce qui explique les tarifs. Ceci dit, l’ambiance et super et les pilotes tous sympas (normal, c’est des parapentistes).
La saison démarre en avril même si certains n’ont pas peur de venir voler l’hiver et se termine à l’automne. Mai et juin sont les deux meilleurs mois pour faire de la distance car en avril il y a souvent encore… …de la neige.
Les décos sont faciles, les atterros encore plus, alors pas de recommandations particulières de ce côté ;).
Pour y accéder on y monte soit en 4×4 soit à pieds. Les chemins sont fermés et privés, il faut donc contacter le club avant de monter.
La beauté des paysages nous fait vite oublier les prix. On passe même devant une érablière en montant au déco :).
Les conditions sont typiques de la plaine, mais on notera les plafonds parfois très haut (vous avez dit 2500m ?).
Un petit triangle sympa à faire : partir de Yamaska jusqu’au Mont Rougemont puis au Mont Saint Grégoire avant de revenir sur Yamaska. Voir cette trace de vol pour info.
Au plaisir de vous voir en l’air :).
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Place à quelques images de notre dernière journée !